Les Dépenses de l’Assurance Maladie en Croissance Anticipée pour l’Année 2024

Le gouvernement français a récemment partagé ses prévisions budgétaires pour l’année 2024, avec une nouvelle importante à la clé : une augmentation anticipée de +3,2 % des dépenses d’assurance maladie. Cette hausse, inscrite dans le cadre de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), est une réponse directe aux besoins qui ont surgi à la suite de la pandémie de Covid-19.

Au cours des dernières années, les dépenses de santé ont connu une augmentation sans précédent, et cette augmentation budgétaire vise à soutenir le système de santé français dans sa phase de « décompression » après les mesures d’urgence.

Le Financement de la Sécurité Sociale au Cœur du débat

Le débat autour de ces prévisions budgétaires se concentre principalement sur les moyens de financer cette croissance des dépenses. Le gouvernement mise sur une intensification de la lutte contre la fraude pour générer des recettes supplémentaires, bien que cette stratégie suscite des critiques en raison de ses résultats potentiellement limités.

De plus, l’exécutif envisage de doubler la franchise sur les médicaments, la portant à 1 euro, tout en maintenant un plafond de 50 euros. Cette annonce a suscité de vives critiques, certaines la favorisant comme une mesure austère et peu efficace pour résoudre les problèmes financiers du système de santé.

Il est important de noter que les contrats de complémentaire santé ne couvrent généralement pas les franchises médicales. En effet, ces franchises sont considérées comme une contribution financière de l’assuré à proprement parler et ne font pas partie des prestations prises en charge par les mutuelles santé.

 Par conséquent, à moins de rares exceptions où certains contrats offrent une couverture spécifique pour ces franchises (ce qui est peu courant), les assurés doivent s’attendre à payer directement ces montants lorsqu’ils utilisent les services médicaux concernés.

Alcool et Tabac : question en suspens

Un point saillant de cette annonce budgétaire réside dans l’absence de discussions substantielles sur la lutte contre le tabagisme et l’abus d’alcool.

Certaines préoccupations ont été exprimées par des élus qui voient là une « baisse de régime » du gouvernement dans ces domaines.

Il est important de souligner que le tabagisme et l’abus d’alcool demeurent des problèmes de santé publique majeurs en France. Le fait que ces questions ne soient pas abordées suscitent des interrogations quant à la stratégie globale de l’exécutif en matière de santé.